La banlieue dortoir     

Deux adolescentes dans la rue marchent pas à pas.

Les nuages sont bas, le sol est blanc de froid et les murs sont gris.

Deux adolescentes songeuses dans une cité sans vie, bétonné, fonctionnelle.

Mur lisse et haut, étages identiques, et seule trace de couleur, se rebelle une fleur sur le rebord d’une fenêtre

Cité sans fantaisie, pratique, universelle

Cité rationnelle, vitale, déshumanisante

Et c’est aux murs de murmurer, regarde on est lisible ! On est compréhensible ! Nos ouvertures sont suffisantes le soleil y entre assez ! Nous sommes impartiaux ! La neutralité est notre langage et notre alphabet est de deux mots : verticales horizontales.

Rien de trop, rien de bancal !

Mais dans leurs yeux brillait tout autre, une autre forme un autre désir.

Une nécessité de pouvoir rêver,

de pouvoir sentir, de pouvoir croire en une autre forme de poésie.

Si l’environnement préfigure mes pensées, murmurent-elles, alors nous ne sommes pas d’ici car nous nous rêvons de profondeur !

Nous voulons des courbes, nous voulons une couleur nous voulons des matières et des empreintes de vie.

Nous souhaitons la fonction mais le rôle premier d’un de nos quartiers n’est-il  pas de donner à ses occupants un refuge accueillant ?

Pour qu’elle se construise et s’humanise, ne doit-elle pas pouvoir se faire aimer?

Pour que chaque habitant se succède et se l’approprie, comme un jardin avec le temps s’embellie, ne faut-il pas la doter de repères à échelle humaine!

Nous voulons des pleins, des vides une unicité mais une dynamique.

Nous sommes tous des chercheurs d’harmonie, de douceur et de mélodie.

Un ville n’est peut être qu’une machine à habiter pour êtres humains, mais n’est ce pas justement  l’ homme qui  y vit ?!

 Cécile Achard

C'est la rédaction sur " une expérience liée à l'art, à l'hurbanisme ou à l'environnement" qu'il fallait faire pour être pris à la première sélection de l'école d'archi. de Versailles...

J'AI ÉTÉ PRISE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!